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Les « 4 C » de la réussite des projets d’architecture, d’ingénierie et de construction

31 janv. 2022 6 min. de lecture

Malgré sa réputation d’être lente à adopter de nouvelles technologies, l’industrie de la construction évolue, et rapidement! Traditionnellement, la plupart des discussions sur les enjeux du secteur de la construction portaient sur la productivité, l’efficacité, l’analyse des coûts et la qualité. Aujourd’hui, ce sont les avantages de l’adoption de nouvelles technologies de l’information (TI) et de modélisation des données des bâtiments (BIM) qui dominent la conversation.

Dans un avenir rapproché, l’adoption de technologies et l’automatisation des processus et des flux de travail propulseront les firmes d’architecture, d’ingénierie et de construction (AEC) en accroissant leur productivité et leur efficacité. Toutefois, comme pour toute technologie de l’information et de modélisation, leur efficacité repose sur l’expertise de ses utilisateurs, et cette expertise ne s’acquiert pas en travaillant en silos. Elle est le fruit d’une approche collaborative à tous les niveaux de l’organisation.

L’époque où les firmes d’AEC travaillaient chacune dans leur coin, livrant leur travail à un responsable chargé de centraliser tout le travail et de donner du sens à l’ensemble, est révolue. Aujourd’hui, les firmes d’AEC prospères sont celles qui adoptent une approche qui met en relation tous les intervenants et les parties prenantes et favorisent une véritable collaboration.

La recette du succès de la collaboration entre les parties prenantes d’un projet repose sur les « 4 C » :

Jetons un coup d’œil à la façon dont ces éléments sont interreliés et peuvent contribuer à la réussite de vos projets de construction.

3 équipes en silos

Communication

Les échanges entre le personnel des firmes d’AEC au sujet des tâches ou des enjeux sont toujours au premier plan de l’approche des « 4 C ». Généralement, la communication tend à être informelle; elle n’est pas régie par une stratégie globale de collaboration. Chaque nouvelle interaction est fondée sur un besoin précis à satisfaire. Elle peut prendre la forme de demandes de renseignements ponctuelles ou de questions sur les ressources. Dans un contexte, chaque organisation conserve son autorité.

Il est utile pour les firmes d’AEC ayant une portée minimale sur un projet d’entretenir des relations organisationnelles axées sur la communication, car celles-ci leur permettent de rester informés des progrès et des enjeux sans avoir une part de responsabilité dans leur résolution. C’est notamment le cas pour les cabinets d’architectes, les firmes de conception spécialisées (par exemple, dans la conception d’autoroutes), les entrepreneurs spécialisés (comme les entrepreneurs en prévention des incendies), les consultants indépendants (par exemple, les consultants en évaluation) ou les organismes d’approbation (comme les villes ou les municipalités).

An architect and an engineer waving to each other

Coopération

La coopération implique que les entreprises travaillent régulièrement ensemble à la réalisation de tâches ou à la résolution de problèmes récurrents. Comme la communication, cet élément de l’approche des « 4 C » repose très peu sur une stratégie ou un plan global de partage de l’expertise. Toutefois, dans ce contexte, les firmes d’AEC ont davantage besoin de se tenir au courant des avancées et des problèmes au fur et à mesure qu’ils surviennent.

La coopération peut consister, par exemple, à partager des renseignements tactiques, à adapter des processus liés à la culture ou au travail afin de tenir compte des activités et des objectifs des autres firmes, et à définir les obligations de chaque partie. Encore une fois, chaque organisation conserve sa part de responsabilité.

Il est utile pour les firmes d’AEC ayant une portée limitée sur un projet d’entretenir des relations organisationnelles axées sur la coopération, car celles-ci leur permettent de s’impliquer dans la résolution des enjeux sans en assumer l’entière responsabilité. Ce type de relation est une pratique courante entre les firmes de conception spécialisées (par exemple, les architectes paysagistes), les entrepreneurs spécialisés (comme les consultants en durabilité), les maîtres d’ouvrage ou les organismes d’approbation (comme les villes ou les municipalités).

reviewing a model together

Coordination

La coordination implique un flux de travail régulier entre les organisations, lequel est souvent régi par une stratégie informelle ou non officielle de partage de l’expertise ou de l’expérience. Dans un contexte de coordination, on peut observer une plus grande convergence entre les politiques, les programmes et les ressources des organisations, et une plus grande confiance entre celles-ci.

Parmi les exemples typiques de coordination, on pense entre autres aux flux de communication structurés, au partage formel de données sur un projet, ou encore aux politiques et aux programmes conjoints et à la coordination des ressources.

Il est utile pour les firmes d’AEC d’entretenir des relations organisationnelles axées sur la coordination lorsqu’elles participent de manière importante à un projet et que l’on s’attend à ce qu’elles soient directement impliquées et investies dans la résolution des problèmes et le suivi des progrès en raison de leur participation directe, de leur engagement et de leur responsabilité. Ce type de relation est commun dans le cadre de projets de conception-construction et de conception-soumission-construction, notamment pour les firmes de conception (par exemple, les consultants en génie mécanique et électrique du bâtiment), les entrepreneurs généraux, les entrepreneurs spécialisés (comme les entrepreneurs en plomberie) ou les consultants indépendants (comme les consultants en bâti immobilier modélisé [BIM]).

Adding annotations on a mockup to show different on-site conditions

Collaboration

La collaboration représente le niveau le plus élevé d’interaction entre les firmes d’AEC dans les flux de travail. Elle implique la mise en place de systèmes interdépendants et interreliés, par lesquels les différentes firmes partagent leur expérience, leur savoir-faire et leurs ressources et entretiennent une relation où la confiance règne. Les firmes qui atteignent ce niveau d’interaction travaillent généralement ensemble depuis un certain temps.

Parmi les exemples typiques de collaboration, on pense notamment au partage de renseignements tactiques, à la mise en commun et à l’échange de ressources, ainsi qu’au partage des pouvoirs entre les organisations.

Il est utile pour les firmes d’AEC d’entretenir des relations organisationnelles axées sur la collaboration lorsqu’elles participent de manière significative à un projet d’importance majeure en raison de sa portée et des coûts ou à un projet à long terme. Ce type de relation est une pratique courante entre les firmes de conception (comme les firmes de conception de structures), les entrepreneurs généraux, les entrepreneurs spécialisés (comme les entrepreneurs en électricité) et les maîtres d’ouvrage. La collaboration est aussi pratique courante dans le cadre de la réalisation de projets et de partenariats publics-privés.

3 teams in a single unified project.

Dans un secteur où la plupart des projets nécessitent l’utilisation de plusieurs logiciels (consultez le magasin d’applications de BIM Track), il est plus important que jamais d’éliminer les occasions de travailler en silos. Toutes les parties prenantes gagnent à être connectées.

Les projets complexes impliquent l’utilisation de solutions de conception, d’analyse de données, de gestion de la construction, de vérification des maquettes, de gestion des chantiers et de visualisation. En raison du grand nombre de disciplines impliquées, qui nécessitent chacune leur propre logiciel, il est évident que la collaboration peut s’avérer difficile — et c’est là que la BIM entre en jeu. La BIM ne se limite pas à la modélisation tridimensionnelle; elle est le fruit de la collaboration. Bien entendu, les logiciels ne peuvent pas gérer seuls le processus de BIM. C’est pourquoi il est important de trouver le bon outil de collaboration pour résoudre les enjeux avant qu’ils ne deviennent un problème.

En résumé, l’approche des « 4 C » se veut une feuille de route pour réaliser des projets collectifs, tandis que les TI et la BIM servent d’outils pour coordonner ces projets. Chez BIM Track, nous avons vu des projets de toutes sortes. Nous connaissons bien les implications, les risques, les pièges et les avantages découlant de chaque projet.

En adoptant l’approche des « 4 C », un monde d’opportunités vous attend!

Alessandro Masi

Créateur de contenu

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